Raphaëlle Rémy-Leleu a présenté le vœu ci-dessous lors du conseil de secteur du 09 octobre 2020 au nom du Groupe EELV Paris Centre qui a été adopté.
Considérant le rôle de ville refuge que joue Paris, en France et dans le monde
Considérant le nombre de personnes sans domicile fixe dormant à la rue recensé lors des Nuits de la solidarité s’élevant à 3035 personnes en 2018 et 3641 personnes en 2019, dans Paris
Considérant la précarité, la grande détresse ainsi que le sentiment de rejet et d’exclusion dont sont victimes les personnes sans-abri
Considérant l’incapacité de la ville, malgré ses efforts, à apporter une solution digne et pérenne d’hébergement à chaque personne à la rue
Considérant que l’espace public se doit d’être inclusif, de pouvoir être partagé en fonction des besoins de chacun et chacune
Considérant l’ « innovation » constante de ces dispositifs (clous, picots, grilles, bancs avec accoudoirs central, mini-poteaux, …)
Considérant l’article 6 de la déclaration des droits des personnes sans-abri concernant la liberté de se déplacer et de se reposer sans entrave ni limite de temps stipulant que «Toute personne sans abri a le droit d’utiliser l’espace public pour aller et venir librement et se reposer sans entrave ni limite de temps. Cela inclut notamment les bancs publics, les trottoirs, les parcs, les transports, les bâtiments publics » qui a donné lieu à des promesses de signatures de plusieurs candidats, dont Anne Hidalgo et David Belliard, lors de la campagne municipale de 2020
Considérant le travail de la fondation Abbé Pierre et l’organisation annuelle de la cérémonie des Pics d’Or
Les élu-es du groupe écologiste de Paris Centre émettent le vœu :
Que la Mairie de Paris Centre, en lien avec la fondation Abbé Pierre, signe la déclaration des droits des personnes sans-abri
Que soient recensés dans Paris Centre tous les dispositifs anti-SDF existants
Que la Mairie de Paris Centre demande à la ville de Paris que tous les dispositifs anti-SDF présents sur son espace public soient retirés et remplacés par du mobilier urbain inclusif, un aménagement ou des équipements qui respectent la déclaration des droits des personnes sans-abris.
Après identification des enseignes commerciales qui ont installé ces dispositifs anti-sdf dans un espace privé, que la Mairie de Paris Centre les contacte pour demander leur suppression.
Qu’un travail coopératif soit mené avec le commissariat du 1er secteur afin d’améliorer le traitement des sans-domicile fixe lors des contrôles.
Que Paris Centre se déclare volontaire à ce que cette interdiction de mobilier anti-SDF soit retranscrite dans le prochain plan local d’urbanisme de la ville.
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